Qui suis-je?

Une enfance au Maroc, baignée par des couleurs: bleu majorelle, vert d'eau, ocres rouges; une adolescence à Bruxelles où elle cultive avec d'autres le goût de l'absurde; des expériences de déplacements: voici quelques uns des ingrédients qui accompagnent Laure-Anne aujourd'hui.

A 17 ans, un passage dans le Sahara Occidental lui souffle l'envie de réaliser des films documentaires.

A 18 ans, elle s'installe à Paris pour y étudier l'histoire (Hypokhâgne et Université Panthéon-Sorbonne). A côté de ses études, elle vend du matériel de Beaux-Arts. Cela lui permet de s'initier à différentes pratiques artistiques grâce à la rencontre d'étudiants des Beaux-Arts. A cette période, elle s'inscrit dans un labo - où elle passe le plus clair de son temps - et y apprend la photographie argentique.

Cela l'amène à Angoulême, au CREADOC (Master documentaire de création), pour y apprendre la réalisation de films documentaires.
Au cours de sa formation, elle découvre le documentaire sonore et la création sonore, qui l'ouvrent vers de nouvelles possibilités de création.
C'est à cette époque qu'elle commence la réalisation du film documentaire Tidiane, dont le tournage s'achévera 10 ans plus tard.

Suite à sa formation, elle réalise des documentaires radiophoniques pour les émissions Creation on Air, Sur les Docks et L'expérience de France culture.

Laure-Anne privilégie une approche poétique pour aborder le politique. Elle va à la rencontre d'histoires, cherchant à travers la caméra ou le micro un moyen de faire résonner la parole et le vécu.

Ses médiums d’expérimentations traversent les frontières, de la gravure à l’installation vidéo. Elle s’intéresse aux expérimentations picturales sur l’image en mouvement, à la performance et à la création sonore. Pour elle, dans le processus de création, tout est lié: d'une réflexion engagée sur un projet de documentaire peut découler une image gravée. Son travail part du réel et travaille le champ de l’intime. Elle part de ses expériences et de ses rencontres pour proposer un regard sur le monde dans lequel elle s'inscrit. Elle aime aussi partir des mots pour s’en libérer, les transformer en matières sonores, musicales. Elle aime travailler la matière: le grain de la pellicule, l'effet de matière de l'alliage de ce grain avec celui du papier dans le travail de photogravure, et tout ce que cela permet d'imprévus.

Elle enseigne dans des écoles de cinéma et mène des ateliers de pratique artistique.
Plus récemment, entre 2015 et 2017, elle s'est formée à l'Université de Paris 8 en Art-thérapie, pour proposer à d'autres de s'emparer des médiums artistiques pour s'exprimer autrement qu'avec des mots.

Elle collabore aussi à de beaux projets de films et de spectacles.

Elle fait partie des collectifs Makiz'art, Etrange Miroir, MIRE et Gravissime.

Aujourd'hui, elle s'intéresse à la fiction...